La première fois que j’ai touché du doigt le yoga, c’était avec mes parents, je devais avoir 15 ans. J’ai très vite compris que pratiquer me faisait beaucoup de bien. C’était du Hatha yoga guidé par un yogi qui vivait dans une yourte perdue dans la forêt. La discipline et cette manière de vivre qui sortait du schéma que je connaissais ont beaucoup attisé ma curiosité.

Par la suite, je suis partie faire mes études à Toulouse, à Montréal, à Nantes … J’ai recroisé le yoga de manière épisodique, l’air de rien.

Puis, il y a plus de 10 ans, j’ai essayé un cours d’Asthanga : une révélation. Le côté sportif que je n’avais pas trouvé dans les autres types de yoga se trouvait ainsi allié avec le bien-être tant recherché. Tout en continuant l’Asthanga, c’est à partir de là que j’ai commencé à m’ouvrir à d’autres types de yoga (Kundalini, yin …), et à voir qu’il y a autant de manières d’enseigner que d’enseignants.

Ma pratique  ponctuait mes semaines, et, au-delà du corps, je m’ouvrais à la spiritualité du yoga.

Au fil de l’eau, l’envie de faire partager ce bien-être et cette rencontre avec d’autres a germé, doucement. Début 2020, je me suis lancée dans cette belle aventure qu’est la formation de professeure d’Asthanga Yoga (200h chez Sattva Yoga à Toulouse).

Aujourd’hui ma pratique est bien différente de celle de mes débuts, elle est beaucoup plus douce, plus à la recherche du subtil, plus alignée dans tous les sens du terme. Et, surtout, elle se transporte bien au-delà du tapis ! La pratique des asanas n’est plus la finalité, elle est un des aspects de la continuité de mon yoga, comme un rendez-vous avec un vieil et bon ami. C’est un massage de l’âme et du corps, une expérience à part entière à chaque fois, un pas de plus vers la conscience de l’instant présent. Je pratique avec bienveillance pour mon corps, en me connectant à la joie et à l’humilité. Et c’est cette pratique que j’ai à cœur de partager lors de mes cours…

Raphaëlle

 © Photo de Nathalie Bongrain